Jeunesse

Publié le par rani tagore

S2

CHD

    Le lendemain je me réveille à huit heures du matin, je me dirige vers la place Al Tahrir où se trouve un petit restaurant où on sert le petit déjeuner avec des fèves, certaines sous formes de boulettes et appelées falafil et d'autres en sauce, plat quasiment national des Egyptiens et absolument délicieux et je me dirige alors vers la place Talhat Harb sans but précis et, assoiffé par la chaleur qui commence à s'installer, je m'installe dans un café Le Lotus je crois. Et là je la vois assise en face de moi buvant une tasse de chocolat habillée d'un chemisier orange, les bras foncés, les doigts longs et minces entourant ce bol porté à ses lèvres et je ne vois que ses yeux grands et clairs qui me regardent amusés, elle reste longtemps masquée par ce bol comme si elle jouait à une partie de cache-cache, puis elle repose lentement le bol, me regarde et sourit; elle a le visge menu et rond, foncé ave des traits réguliers; je lui souris à mon tour sans oser l'aborder. Il font ici des jus de citrons délicieux, je me délecte en regardant le spectacle de la rue à ma droite et son profil que me renvoie une glace. Mignonne il n'y a pas à dire! Et brusquement elle s'est levée avec la brusquerie de quelqu'un qui s'est rappelé un rendez-vous et j'ai hésité un moment et je me suis dit Rani du courage et je suis sorti. Elle marchait vite. Et à un certain moment j'ai cru que je l'avais perdue de vue. Mais en presant le pas je l'aperçois sur le trottoir opposé dans son chemisier un jean large et des basketts…Je cours et arrive à sa hauteur. Bonjour je dis et Elle Vous êtes d'où? Des îles et vous allez où?.. Et elle: Quelque part dans le monde! C'était déjà son style !

     Je n'ai pas fini mon jus je dis, et à l'heure qu'il est, on doit croire que je me suis sauvé pour ne pas payer l'addition.

     Vous voulez retourner au lotus?

     J'ai dit: Oui. Au moins pour régler ma consommation.             

     Nous sommes revenus au Lotus et nous sommes restés quatre heures à bavarder. Elle s'appelait Chadia Khalil Chérif!

Une fille qu'on verrait à Londres ou San Frisco ou Ibiza ou Katmandou, dans n'importe quelle capitale de la liberté et du sexe Mais pas ici ou un simple baiser dans la rue peut être considéré comme une atteinte à la bonne morale!

     Elle était une conteuse fabuleuse et on ne savait si ce qu'elle racontait était vrai ou faux, elle aurait vécu en Pologne où elle aurait fait des études, a été mannequin, championne du cent mètres, a fréquenté le milieu artistique…

     Tu habites où? demande-t-elle.

     L'hotel du Nil.

    C'est trop cher! Pourquoi ne pas louer un appartement pour une semaine cela te reviendra moins chère et tu auras toutes les commodités.

     Elle m'appelait Pafa, je ne sais pourquoi; les égyptiens sont passés maître de ce chouchoutage par les noms qu'ils appellent Dala. Je l'appelais  Chadou. On ne pouvait lui résister   et puis elle connaissait si bien son pays!

     Je suis allé avec elle à mon hôtel, j'ai pris mes bagages et nous sommes partis dans le nouveau Caire à la recherche d'un appartement. Après quelques errements et la consultation de ces gardiens de la ville que sont les portiers, nous vons trouvé un bel appratement de trois pièces avec télévision, frigidaire salle de bain et toutes les commodités…

    Je me suis installé et elle est partie je lui ai demandé où est ce qu'on se verra elle me dit : Quelque part dans le vaste monde!

    Trois jours après, elle appelle et demande de mes nouvelles      J'ai dit que ça allait

     Tu as visité le Caire?

      J'ai dit: Je m'ennuie!

      Et elle: il ne faut pas Il y a de belles choses à voir

     Je me sens seul quand estce que je te vois?

     Et elle: Descend je suis dans la rue!

     Mais je n'ai pas eu besoin de descendre dans la rue car à peine je me suis mis à dévaler les escaliers que j'entends derrière moi un petit Pafa! amusé.

     Cétait bien elle! J'allais la prendre dans mes bras et elle a dit: Non pas ici!

     Elle est entrée. Je me suis installé  dans le canapé et elle est venue dans mes bras. Je n'ai rien gardé de ses baisers, de la forme de ses lèvres, de sa langue…

      Après une journée au Caire où j'ai fait le touriste en sa campagnie, nous nous sommes retrouvés le soir au lit. Elle avait un corps très fin et longiligne et pendant l'amour elle m'imposait sa position favorite: les cuisses serrées entre les miennes…je ne sentais pas que je la pénétrais profondément mais peut-être qu'elle cela la stimulait davantage. Nous faisions l'amour tous les jours, sans trop de fantaisie et elle ne semblait pas jouir mais simulait et me disait au moment où venait ma propre jouissance: Pafa, donne-moi du plaisir! Une fois seulemnt elle a mis mon sexe dans sa bouche.

     Le soir elle restait souvent éveillée à me regarder dormir et elle me disait au matin: Tu n'as cessé de gémir la nuit. On dirait que tu souffres dans ton sommeil. Je n'étais pas habitué à tant d'attention et cela fit que je me suis attaché à elle

    

     Parfois pour un rien elle se fâchait, prenait ses affaires et s'en allait Et moi: Mais il fait nuit! Où vas-tu aller comme ça? Je m'en vais c'est tout! Crait-elle. Alors je descendais derrière elle: Ecoute ne fais pas la gamine, reviens; et elle: C'est fini ne cherche plus après moi. Alors elle marchait dans la rue et je marchais derrière elle… Puis elle se cachait derrière la porte d'un immeuble et au moment où j'ai cru que je l'ai perdue elle s'écrie Pafa. Et elle revient avec moi. Une fois on est revenu dans une calèche. Nous étions jeunes et beau; un jour un commerçant en face de sa boutique s'est exlamé: Ah si la jeunesse pouvait revenir!

Publié dans fiction

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